Le samedi 26 novembre dernier a eu lieu à Nantes une journée intitulée « Paix et violence, un combat au cœur de l’humain ? ». Notre Amie Sylvette nous en rapporte ce compte rendu.
Co-organisée par l’Assemblée quaker de Nantes et le groupe ACAT de Nantes, cette journée tire son origine du questionnement sans cesse renouvelé des membres de ces deux organisations à propos de la violence.
Plusieurs facteurs ont facilité sa réalisation :
- la proximité géographique, puisque les cultes de l’assemblée quaker se déroulent dans les locaux du temple ;
- la concordance des objectifs puisque les quakers ont contribué, il y a plus de 40 ans, à la création de l’ACAT ;
- la motivation à travailler ensemble ;
- un appel à la vigilance lancé par l’ACAT en septembre 2021 à destination de tous les chrétiens de France et de leurs ministres ;
- enfin, le 450e anniversaire du massacre de la Saint- Barthélémy, qui a été l’occasion de nombreuses commémorations œcuméniques.
Une journée riche en propositions
Concrètement, la journée s’est déroulée de 10 h à 19 h 30. Elle s’est terminée par une conférence suivie d’une table ronde. L’idée était de proposer au public une sorte de libre parcours avec quelques repères fixes, favorisant des moments de rencontre, de partage et de réflexion. La journée a ainsi été émaillée de différentes animations :
- la visite libre ou guidée d’une exposition sur l’histoire du protestantisme ;
- deux ateliers du Projet alternative à la violence (PAV) ;
- une table de presse et des vidéos de présentation de l’ACAT et des quakers.
Au cours de la journée, quakers et acatiens de Nantes étaient disponibles pour répondre aux questions des visiteurs, donner des documents, laisser des coordonnées… Était en outre remis à chaque visiteur, un dossier de quatre pages explicitant les objectifs et les actions de l’ACAT, des quakers, du Projet alternative à la violence ainsi qu’un condensé de l’histoire de la Saint-Barthélémy à Nantes.
Focus sur trois moments forts
Sans doute est-il important de rappeler ici que le Projet Alternative à la Violence est né aux États-Unis au cours des années 70, dans la prison de Green Haven (État de New York), qui, meurtrie par l’omniprésence de la violence entre les gangs, cherchait à développer un programme pour améliorer la situation. Un groupe de prisonniers fit appel aux quakers et le PAV est né de cette alliance. Lors des ateliers PAV, les participants apprennent à se connaître et à réfléchir sur des sujets en lien avec la violence, l’objectif étant d’arriver à pouvoir gérer des conflits de manière non-violente et créative.
La conférence du pasteur Jean-François Breyne et la table ronde ont trouvé un écho très positif dans le public. Membre de la commission théologique de l’ACAT (et connaisseur de la maison quaker de Congénies et de plusieurs Amis gardois !), le pasteur Breyne nous a proposé un passionnant parcours dans la Bible, à la recherche des racines de la violence dans les différentes formes de dévoiement de la parole, et donc de la relation à l’autre.
Un autre moment fort a été le repas de clôture. Organisé par les quakers, destiné aux organisateurs, aux intervenants ainsi qu’à certains responsables des Églises catholique et protestante, il fut une réussite sur tous les plans : contenu, soin du service et fraternité vécue dans la joie.
Cette journée a été l’aboutissement de plusieurs mois de préparation et d’une grande fécondité pour les organisateurs. Elle a permis, en outre, à chaque participant d’étayer sa réflexion sur la violence et la non-violence et de l’approfondir grâce aux différentes propositions.
Sylvette est membre du groupe ACAT de Nantes et sympathisante de l’Assemblée quaker de Nantes