Il y a quelques semaines, des membres et sympathisants du groupe de Nantes ont eu le plaisir de rencontrer Betsy Cazden, une Amie américaine de passage à Nantes. Céline nous raconte cette visite.
Grâce à l’entremise de notre Amie Bridget Brennan, de Saintes, nous avons eu le plaisir de rencontrer Betsy Cazden, une Amie venue de Providence, Rhode Island, qui est aussi active au sein du Comité consultatif mondial des Amis (Quakers).
Betsy est historienne. Son voyage en France avait pour but de cerner et de comparer l’impact actuel de la traite négrière sur des villes comme Nantes et Bordeaux. Nous nous sommes rencontrées à la maison autour d’une tasse de thé et avons discuté de cet héritage : quand, comment et à quelle initiative Nantes avait assumé cette responsabilité et le devoir de mémoire. Betsy s’est promenée dans la ville, a visité une exposition aux château des Ducs de Bretagne, et bien sûr le Mémorial de l’abolition de l’esclavage.
Betsy était très intéressée par la façon dont cette page noire s’inscrit dans notre culture actuelle : la façon dont l’histoire est racontée aux enfants à l’école, les événements culturels organisés (expositions, concerts, marches d’hommage). Nous avons aussi parlé des leçons que nous retenons de cette époque et de notre regard sur l’esclavage moderne.
Sophie et ses enfants, Andrew et son fils nous ont rejoints. Cassandre et Marius étaient ravis de retrouver leurs copains en dehors des réunions de recueillement. Nous dîné ensemble et avons levé nos verres à la santé de Géraldine et de la petite Alice qui étaient à la maternité.
De retour à Providence, Betsy nous a adressé ces quelques mots :
« C’est un grand plaisir d’avoir pu rencontrer les Amis de Nantes, les plus jeunes comme les plus âgés, pour une soirée de camaraderie et de conversation. Merci, Céline, de m’avoir reçue ! J’ai adoré l’énergie de tous vos enfants, je continue de prier pour bébé Alice, et aussi pour que votre groupe continue de prospérer.
» Comment assumer ce sombre fait historique qu’est le commerce des esclaves, et qu’en faire ? Ce sont des questions que nous travaillons nous aussi, aux États-Unis, particulièrement dans les villes portuaires, telles que la mienne, qui étaient aussi engagées dans ce commerce. J’ai été particulièrement intéressée par le parallèle que tu as tracé avec la manière dont ta ville assume sa collaboration durant l’ère nazie (Vichy). Ce ne sont jamais des questions simples, mais ce sont des questions que les Amis ne peuvent ni éviter, ni ignorer. »
Merci à Betsy d’être venue jusqu’à nous, et à Bridget dont la ténacité a eu raison des aléas de WhatsApp !
Céline Reid est membre du groupe de Nantes